Jeudi 12 mai, temps ? Inconnue ! Couleur du ciel ? Inconnue ! L’air ? Chaud ! Très chaud même ! Bruit ? Trop ! Trop de bruit ! Ce qui est normale à la descente d’un avion. Et les aéroports ne sont pas réputés pour être silencieux. Mais qu’est-ce qu’il fait chaud !! J’enlève mon pull. Haaaa ça va mieux maintenant que je suis en T-shirt. D’ailleurs je ne sais même pas ce que je porte ! Je me demande ce que Grand-Mère m’a fait enfiler ce matin. Hey mais… Pourquoi on me pousse ? Et puis j’ai horreur qu’on me touche. Tiens prend ça stupide humain !

« Mademoiselle Jaquine. Je vous pris de descendre s’il vous plait. L’avion vient d’atterrir. »

D’accord, d’accord je descends ! Mais pas la peine de me toucher non plus ! Bon. Où sont les marches ?Ha oui surement en face de moi. Bien procédons doucement pour ne pas tomber. La rampe… LA rampe… LA RAMPE !!!! Hooo non je tombe !! Aïe, ouïlle. Haaaaa que ça fait maaaaaal ! Je veux… JE VEUX RENTRER ! Qui me touche ?

« Vous allez bien mademoiselle Jaquine ? »

Qui c’est celui là ? Connait pas cette odeur, ni cette voix ! Et puis qu’il me lâche !! Ha je suis debout. Mais pourquoi me tien-t-il la main ?

« Mademoiselle Jaquine je suis la personne chargé de vous conduire au Campus Niwa Naishou. S’il vous plait. Je ne vous veux aucun mal. Je tiens juste à m’assurer que personne ne vous enlèvera et que vous ne vous perdiez pas dans Sydney. »

Mes fesses, oui ?! Tu veux aussi me jeter des cailloux, comme les autres humains. Lâche-moi ! J’ai dit lâche-moi. Tiens prend mon point dans les dents. Personnes ne me touche sans conséquence. Tiens qui hurle ? Et puis je sens tellement de regard sur moi. Que me veulent-ils ? Allez tous au diable !! Prenant mes jambes à mon coût, je me dirigeais vers l’opposé du bruit. Hélas l’homme chargé de ma personne, me rattrapa et me plaça sur son épaule :

« Vous ne me laisser pas le choix mademoiselle. Je vous conduirez de force à votre nouvelle demeure ! »

Mais qu’il me lâche. Hey mais… Non ! Pas par là ! Il y a trop de bruit. Tu écoute ce que je te dis idiot d’homme ? Je te dis qu’il y a trop de bruit :

« YAAAAAAAAAAAAAAAAAAA ! »

Le seul et unique son que je sais produire. Je hais le bruit. Mais qui dit bruit, dit homme. Déjà que celui là me touche alors si d’autre pause la main sur moi. Je mords ! Et sans ménagement. Non, non je ne veux pas traverser le bruit. Et puis tous ses regards sur moi. Je veux m’enfuir. Je veux rentrer chez moi. Pourquoi s’acharne-t-il ? C’est quoi ces odeurs ? Oui, les gaz des voitures. Et puis ceux de la ville. Tout ce qu’il y a de plus normale. Mais… Pouha sa pue la cigarette ici :

« Chauffeur au Campus Niwa Naishou, s’il vous plait ! »

Le moteur tourne à plein régime et la voiture roule à une allure satisfaisante. Mais on ne pourrait pas aérer ? Sa sent vraiment pas bon la dedans. Le trajet fut bien long. Et pas aussi silencieux que je le voulais. Le chauffeur a mis la radio et de la musique me parvenais jusqu’aux oreilles. La barbe ! Ha on s’arrête enfin. Mais qu’il me lâcheeeeeee ! Tiens c’est quoi ces odeurs ? Il y en a une délicieuse. Elle me donne faim :

« Voilà, mademoiselle Jaquine. Vous êtes arrivé au campus. Vos affaires se trouvent déjà dans la salle commune. Je vous laisse ! Au revoir. »

C’est ça ! Bon débarras. La voiture a démarré en trombe. Bon c’est bien gentil de ma laisser là mais je vais par où ? Bon commençons par cette direction. Marcher me feras le plus grand bien. Et puis voilà que je me cogne à un mur. Bon si ce n’est pas par là. Tiens ! On dirait le bruit d’une porte qui s’ouvre. Cela vient de la droite. Allons-y. Me mettant en marche vers le bruit, je trébuche sur l’escalier menant au hall. A tâtons je les gravis. Ouvrant la porte et entrant à l’intérieur. Bon maintenant !

« Mademoiselle Jaquine ? »

Bon je ne vais pas faire ma chieuse. J’acquiesce de la tête. La voix est celle d’une femme. Sa démarche, légèrement claudiquant. Et puis son parfum. Légèrement sucré :

« Bienvenue au campus mademoiselle Jaquine. Je vais vous mener jusqu’à la salle commune où se trouve vos affaires. Si vous voulez bien me suivre ! »

Du moment que tu ne me touche pas ! Bon avançant d’un bon pas, il ne nous fallut pas longtemps pour arriver à la salle commune. La dame me fit entrer, je lui rendis sa main violemment. Que d’odeurs étrangères. Ha. Sa s’est ma valise. Je n’ai pas emporté beaucoup d’affaires car je ne compte pas rester ici longtemps. Haaaa c’est quoi cette odeur ? Une odeur particulière. On dirait un parfum mais je n’arrive pas à l’identifier. Il vient de ma gauche. Allons voir ! Hooo un courant d’air chaud. Une fenêtre. Oui et elle est ouverte. Je me demande qu’elle genre de fleur peu bien porter cette odeur ! J’ai hâte de me promener dans le jardin tiens. C’est quoi ce bruit ?

Aujourd’hui, un jeudi, plein moi de mai, en Australie, il fait chaud ! Réveillée de bonne heure, Aiiry devait se rendre à sa nouvelle école tôt, on l’y attendait pour lui faire visiter les lieux. Arrivée la veille par avion, tard dans la soirée, c’était à l’hôtel qu’elle avait passé sa première nuit dans ce nouveau pays. C’était dur ! Surtout le décalage horaire qui n’était pas moins d’environs 10h. Autant dire qu’ici, les jours et les nuits étaient complètement inversé de son ancien chez-elle. L’habituation à cette nouvelle vie allait être plus compliquée que ce qu’elle avait pensé.

C’était le monsieur charmant de la veille qui était venue toquer à sa porte afin de la réveiller pour ensuite l’accompagner jusqu’à l’école. Lui-même l’avait accueillit à l’aéroport tard dans la soirée, enfin dans la nuit plutôt, et ce même monsieur l’avait conduite à cet hôtel pour y passer la nuit, chambres séparées bien sur. Simple précaution pour ne pas déranger les petits pensionnaires, probablement déjà au lit à ronfler. Et peut être même les surveillants, après tout, son avion se posait sur les terres australiennes à 2h 33 du matin, l’ayant prit à 12h 33 à Miami, 24h de vol ! Autant dire qu’elle avait eu le temps de dormir.

Enfin tout ça pour arrivée maintenant, 7h, avec l’homme qui frappait à sa porte. C’était l’heure qu’elle se lève, on l’attendait pour 8h au campus. La demoiselle regarda dans ses valises, trouva ce qu’elle allait mettre en ce jour et passa rapidement à la douche, se coiffa, s’habilla et se maquilla. Elle fut prête assez vite, car quand on frappa une nouvelle fois à la porte, c’était le service de chambre qui lui apportait son petit déjeuner. Petit plateau repas assez appétissant, mais elle n’y toucha pas. Aucune envie de manger pour le moment, mais sûrement que plus tard son ventre allait crier famine. Il était temps !

Elle quitta les lieux, toujours en compagnie de son encadreur, Aiiry arriva sans problème à l’école Niwa Naishou, où l’y attendait devant le portail, une dame. Un grand sourire aux lèvres, elle, comme on le dit, l’accueilli à bras ouverts. Le monsieur, avec les bagages de mademoiselle, parti dans une direction tout autre de celle que la dame prenait emportant la jeune fille avec elle. La madame sans nom, elle avait seulement dit « bonjour je suis la secrétaire, je suis ici pour te faire faire le tour des lieux », donc la madame sans nom lui montra les bureaux, en cas de problèmes, la salle des consultations, où elle devrait se rendre régulièrement, l’infirmerie, les salles de cours et autres lieux important et où elle aurait souvent l’occasion de se rendre.

La visite se finit par les dortoirs, où une chambre lui serait très vite attribuée, et la salle commune, où elle retrouva ses bagages, abandonnés là par l’homme, qui lui ne l’était plus. La secrétaire l’abandonna aussi, la laissant seule avec ces valises, s’excusant de devoir retourner à son travail. Se retrouvant enfin seule, elle soupira. Il était grand temps ! Ne vérifiant même pas si toutes ses affaires se trouvaient bien là, Aiiry se dirigea directement vers une des fenêtres de la pièce, ouvrit cette dernière et laissa s’engouffrer l’aire.

Il faisait chaud, il faisait beau, et le petit vent frai qui venait passer la fenêtre ne pouvait faire que du bien. La jeune fille prit place sur le bord de la fenêtre afin de profiter au mieux de ce moment à la fois calme et reposant. Mais ce ne fut que de courte durée, l’air nouveau dans la pièce s’était mélangé avec l’air ambiant, ne faisant plus vraiment de différence. Le souffle était à présent aussi chaud et étouffant que l’air environnant de la pièce. Il faisait certes chaud, mais la température ne dépassait pas celle qu’elle aurait eue chez elle, à Miami.

La tranquillité solitaire fut de courte durée, un homme entra dans la pièce, saluant la jeune fille, il posa de nouvelles valises. Inconnue de la demoiselle, ce n’était pas à elle. Un petit coup d’œil du côté de ses affaires, tout était bien là. Il y avait donc un autre nouvel élève ? Et l’homme, aussi discret que quand il était arrivé, reparti. Aiiry attendit là un court instant, regardant la porte se disant que d’autres gens allait venir. Mais ce ne devait pas être pour tout de suite, car après une quinzaine de minutes passées, il n’y avait toujours personne en vue.

Elle se recala donc confortablement contre le rebord de la fenêtre, passa son regard de l’autre côté, regardant à présent le paysage. Et rapidement, elle entendit au loin du bruit. C’était probablement les fameuses personnes, propriétaire de la valise, qui arrivaient. Et cette fois c’était la bonne, car, en entendant les bruit de pas se rapprocher, Aiiry se retourna de nouveau afin de voir qui arrivait, et juste au moment où ses yeux se posaient sur la porte, cette dernière s’ouvrait, laissant entrer la fameuse secrétaire sans nom ainsi qu’une jeune fille.

Tout aussi vite qu’elle l’avait amenée ici, la dame abandonna aussi l’autre demoiselle. Elles se retrouvaient toutes les deux dans la pièce commune. Quand la nouvelle arrivante se tourna vers demoiselle Weiss, celle-ci le prenant pour elle se leva et commença à avancer vers la petite blondinette. La jeune fille était blonde, de petite taille et paraissant encore bien jeune, elle possédait de magnifiques yeux bleus semblant vide. La demoiselle qui venait de quitter la fenêtre se stoppa, pas très loin devant la fillette. Elle avait l’impression que même si elle regardait par là, elle ne l’a voyait pas. Et son doute fut confirmé quand Aiiry agita ses mains devant la jeune fille.

Aveugle ? La demoiselle blonde était aveugle ! Elle agita encore une fois une main devant les yeux de la fillette, mais le regard resta toujours sans réaction. En tout cas, si elle se trompait et que la demoiselle ne faisait que se moquer d’elle en faisant exprès de ne pas avoir de réaction, c’était réussi, car Aiiry devait passer pour une parfaite idiote vue de l’extérieur à agiter ainsi ses mains devant la blondinette. Elle recula d’un pas, afin de ne pas être trop proche de la demoiselle si cette dernière voulait bouger, rencontrer un obstacle pourrait l’embêter.

-Salut, tu es nouvelle ici ?

Elle parlait d’une voie plutôt calme et son sourire devait s’entendre au ton doux et chaleureux qu’elle avait employé. Oui elle souriait, même si l’autre jeune fille ne pouvait pas voir son sourire, il peut peut être s’entendre. Puis elle enchaîna, en se présentant, précisant son statu de nouvelle étudiante et de nouvelle au pays tout court.

-Je m’appel Aiiry, je suis nouvelle dans ce campus. Mon avion se posait hier, j’arrive des Etats-Unis.

Et sur ce, elle ne put s’empêcher de sourire à nouveau. Un grand et chaleureux sourire.