Lyndsey Kleydrow Cap' ou pas cap' ?
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| Sujet: KLEYDROW Lyndsey Mar 04 Jan 2011, 7:30 pm | |
| ♣ Informations générales. | ▬ Nom : Kleydrow ▬ Prénom : Lyndsey ▬ Surnom : Lily, Milady
▬ Âge : 18 ans ▬ Groupe : Jeunes problématiques ▬ Origine : Los Angeles
▬ Orientation sexuelle : Hétéro ▬ Rang souhaité : Cap' ou pas cap' ?
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♣ Description approfondie.
▬ Physiquement : Qu'est-ce que Lyndsey ? L'air fatigué et ennuyé d'un personne que le moindre de vos mots agacent. La provocation, le manque de limite dans chacun de ses gestes, chacune de ses tenues, chacune de ses postures. Le contraste entre le visage d'éternelle gamine et le déhanché hypnotique, entre les grands yeux d'enfants et les sourires provocateurs. Autant pour certains elle peut représenter la beauté, la coquetterie, autant pour les autres elle est l'ardeur et la féminité. Son physique variable selon ses envies et ses paris ne pourrait laisser place à une description constante… Voyons donc les trois apparences les plus communes qu'elle peut porter, bien que cela ne garantit en rien que c'est ainsi que vous la verrez. Surtout si elle vient, comme d'habitude, de se faire réprimander pour ses vêtements.
La première est disons la plus naturelle. Les cheveux mi-longs, châtain foncé, descendent en légères ondulations jusqu'à sa poitrine, retenus au niveau de son front par un bandana rouge vif. Ses grand yeux, aussi marrons que ses cheveux, sont décoré d'un trait léger de crayon noir, ses lèvres d'un rose prétendu romantique et ses ongles d'un rouge vif plus proche du "sexy" que du "romantique". Elle porte autour du cou un gros diamant bleu accroché à une chaîne en or, et au poignet droit un bracelet de rubis rouges. En guise de haut, un chemisier-bustier de même couleur auquel elle a elle-même cousu des bretelles et orné de petites fleurs légèrement plus claires. Le tout complété d'un mini-short en jean bleu foncé et de chaussures à talons rouges.
En guise de deuxième apparence, on la verra avec des cheveux d'un violet proche du blanc, attachés par un ruban magenta du côté droit en une petite couette haute. Deux lentilles transforment ses yeux bruns en yeux violet rosé, ses ongles sont manucurés à la française, son cou ceint d'un lacet noir. En guise de vêtements, elle porte des robes de gothic lolita blanches et violettes, se nouant devant et derrière par des rubans, accompagnées de hautes chaussettes violet foncé sur lesquelles elle à elle même cousu un ruban blanc "en pointillés". Elle accompagne le tout de sandalettes plate-forme blanches.
Comme troisième visage courant, on peut la voir avec des cheveux dorés noués en deux couettes basses par de petits rubans rouges semblables à celui qui entoure son cou. Ses yeux sont colorés de bleu nuit, ses paupières de brun rougi et ses ongles d'un rose pale très peu visible. Elle cache ses cheveux sous une capuche noire à fourrure blanche, faisant elle-même partie d'un chaperon noir s'attachant autour des épaules et se nouant par deux petites boules blanches attachées à des lacets. En dessous de ça, une robe courte rose atteignant difficilement le haut de ses cuisses et dont le bas est orné de dentelles. Quant aux chaussures, elle porte des doc marteens roses à talons.
▬ Psychologiquement: Certains estiment et croient à tort qu'il suffit pour la décrire d'énumérer tous les adjectifs qui la définissent aux yeux de son entourage. Immorale, provocatrice, sans gêne, insensible, casse cou, toxicomane, pyromane, misanthrope, exhibitionniste, irrespectueuse, indécise, indécente , irréfléchie, infidèle, anarchiste, violente, sauvage, agressive, insolente, arrogante, incompréhensible, inconsciente… Ca vous donne une idée ? Non ? C'est tout à fait normal. La seule chose que cette description approximative peut faire dire, c'est qu'elle n'est pas fréquentable. Tant que ça, vraiment ?
La précision exemplaire avec laquelle ils tentent de la discréditer aux yeux du monde n'égale en rien les moyens dont elle use pour que les yeux se posent malgré tout sur elle. Chaque mot est lié à une phase plus ou moins mouvementée de sa vie, rythmée par des paris plus stupides les uns que les autres. Chanter sur une tombe à un enterrement, verser de l'alcool sur les élèves de sa classe, mettre le feu au bureau d'un prof, sauter du haut d'un toit, assommer le directeur avec une bouteille de vodka, courir sur la table d'un mariage pour mettre tout par terre… Ce genre de choses pour une récompense minime qui lui ont valu une réputation affreusement exagérée. Plus que des jeux et des paris, c'est un mode de vie. Un mode de vie aux limites du dangereux, aux limites du correct, aux limites du moral. Et alors ?
La majorité des "qualités" qu'on lui attribue ne sont pas directement issues de son véritable caractère. Juste d'une simple action qui a servi à ficher un mot de plus sur le tableau d'affichage de sa vie. En réalité, le seul trait qu'elle ai véritablement de plus marqué que les autres, c'est son côté joueur qui lui fait oublier toutes les règles, que ce soient des lois, la morale ou la décence. Une seule chose compte : gagner. Et elle le fait très bien.
De manière générale, en dehors de son caractère de joueuse invétéré, on pourrait presque la dire banale. Elle aime certaines personnes, déteste les autres, est gentille avec ceux qu'elle ne supporte pas et qui ne la supportent pas pour leur taper encore plus sur les nerfs, elle a un petit ami aussi déjanté qu'elle et elle le vit extrêmement bien. Sauf qu'elle est extravertie. Beaucoup trop. Narcissique, aussi. Prête à tout pour prouver que c'est elle la plus belle, la plus forte, la plus cool, la plus courageuse, la plus sexy.. bref, la plus parfaite. Sauf que le "prête à tout" n'a pas la même définition que pour les personnes dites normales. Et qu'elle ne tient réellement à prouver ça qu'à Tyler. Et pour résumer d'une autre manière que par les adjectifs précédemment cités, on dira: joueuse modulable selon ses paris avec Tyler, narcissique seulement pour lui, banale. Sauf que les gens ne la jugent absolument pas comme telle. Étonnant, non ?
▬ Goûts: Ce qu'elle aime se résume ni plus ni moins à tout et n'importe quoi. Elle aime les défis, elle aime le danger, la semi-rébellion, les paris, l'immoralité, l'indécence, la douce et tendre folie de son existence. Lyndsey aime tout autant détruire que construire, la violence comme la tendresse. Contrasté et paradoxale, on peut dire qu'elle aime tout. Et de toute façon, même quand elle n'aime pas quelque chose, tant que c'est pour un pari…
▬ Histoire: La vie de Lyndsey a suivi un cours étrange. De nombreux malheurs lui sont tombés dessus sans qu'elle ne montre la moindre trace de tristesse. Pour quoi faire ? A l'âge de six ans, elle a rencontré Tyler Lawnsown. Personne ne sait exactement comment ils en sont arrivés à ce qu'ils sont aujourd'hui. Si c'est la partie de poker au beau milieu de la cour qui a développé leur instinct de jeu, si c'est leurs constantes disputes avec leurs professeurs et leurs parents qui a développé leur esprit de contradiction, ou simplement de regarder leurs pères devant la télé à regarder les courses qui les a incités aux paris. Mais ils y prirent goût.
Dès leurs sept ans, ils commencèrent. Des trucs basiques, pas franchement marquants, comme casser une fenêtre avec un caillou ou escalader les murs de l'école. Pour des récompenses tout aussi simples : un bonbon, parfois deux, et des dessins au feutre sur le visage s'ils ne le faisaient pas. A partir de leurs neufs ans, paris comme récompenses devinrent... différents. Brûler les cheveux d'une camarade, venir nu à l'école pendant une journée entière, dessiner et écrire des choses indécentes sur les murs… Puis, plus tard, exploser la guitare d'une "supra-brute" contre un mur, courir sur les tables en renversant de l'alcool sur la tête des élèves, danser sur le bureau du prof… Leurs journées, leur vie se résumait à ça : des folies, de plus en plus grande, de plus en plus dangereuses parfois. Tyler marqua tellement sa vie qu'elle en oublia le reste.
Elle en oublia la mort de sa mère le jour de ses onze ans qui l'avait pourtant tellement attristée, elle en oublia les coups de son père à chaque convocation du directeur… Sa vie ne se résuma qu'aux paris. Qu'à Tyler. Devant son impossibilité à le rejoindre en Australie quand il déménagea, elle se débrouilla pour rentrer dans le campus pour jeunes difficiles dont il lui avait parlé. Son père refusa catégoriquement de l'y envoyer, jugeant qu'elle n'avait aucun problème, juste besoin de "discipline". Il n'aurait sans doute jamais du lui dire ça.
Son comportement devint totalement catastrophique. En plus de ses habituels paris, qu'elle faisait par téléphone en dépensant des sommes d'argent faramineuses pour la communication, elle fit de sa vie la pire délinquance possible, contrant les tabous et les limites de la décence. Le jour où il trouva de la coke et de l'héroïne dans sa chambre, son père renonça et l'envoya à Niwa Naishou. En temps que jeune à problèmes, bien sûr… D'ailleurs, Tyler ne tarda pas à l'y rejoindre… Les deux furent moins catastrophiques que quand ils étaient séparés, mais on ne peut pas vraiment dire que leur comportement se rapproche de l'exemplaire. Ni même du potable.
« Les tuiles claquèrent sous ses semelles tandis qu'elle s'approchait du garçon assis dans la gouttière, les jambes dans le vide. -Tyler ! Retirant l'écouteur de son oreille, il tourna la tête vers elle. Comme depuis qu'ils se connaissaient, elle admira les yeux verts, les beaux cheveux noir, le magnifique sourire… Allant s'asseoir à ses côtés, elle prit l'écouteur de sa main et se collant contre lui, fermant les yeux en écoutant simplement la chanson. Leur chanson. Un sourire s'étira sur les lèvres de la petite fille qui plongea son regard brun dans les splendides yeux émeraudes de son ami. -Je te parie que tu la chante pas à un enterrement. -Combien ? -Deux ans. Il tendit la main vers elle. -Un baiser. -Mon poing en pleine face, dit-elle en tendant la sienne. -Ca marche ! Ils tapèrent leurs mains, un sourire malicieux flottant sur leurs lèvres. [...] Un an et 363 jours plus tard […] Dans les bras de son père, Lyndsey regardait la tombe noire avec une douleur déchirante des les yeux. Sa mère… Tout le monde pleurait autour d'elle… Qu'allait-elle devenir sans sa mère ? Sans le moindre repère ? Soudain, à travers le bruit des larmes et des supplications, une voix claire s'éleva. Une voix masculine, bien que trop aiguë pour être celle d'un homme. -I thought love was only true in fairy tales. Meant for someone else but not for me. Love was out to get me. That's the way it seemed… Lyndsey releva la tête, fixant avec de grands yeux le garçon qui, debout sur la tombe, chantait à pleine voix cette chanson. Et son visage commença doucement à s'illuminer tandis qu'il la regardait, l'air fier, continuant de chanter. -Disappointment haunted all my dreams. Then I saw her face, now I'm a believer Not a trace of doubt in my mind. I'm in love, I'm a believer, I couldn't leave her if I tried. Il y eu un instant de silence, et alors qu'il rouvrait la bouche pour chanter, ce fut une voix de fille qui le devança. -I thought love was more or less a giving thing. The more I gave, the less I got. Oh yeah. What's the use to trying. All you get is pain. When I wanted sunshine, I got rain. Then I saw your face, now I'm a believer Un sourire radieux s'afficha sur leurs deux visages et il tendit sa main vers elle, la faisant monter à ses côtés tandis qu'elle finissait le refrain. Et c'est en cœur qu'ils reprirent. - What's the use to trying. All you get is pain. When I wanted sunshine, I got rain ! Then I saw your face, now I'm a believer. Not a trace of doubt in my mind, I'm in love, I couldn't leave you if I tried ! Then I saw your face, now I'm a believer. Not a trace of doubt in my mind, I'm a believer yeah yeah yeah yeah yeah! Se regardant, complices, la petite semblait avoir perdu toute sa tristesse, même si elle brillait encore dans son regard. Effleurant la joue du garçon, elle le fixa et murmura. -Pari tenu. Et, en guise de récompense, elle l'embrassa, debout sur la tombe de sa mère, dans sa robe de deuil noir… »
« La prof les regardait, totalement stupéfaite. Chacun avait une bouteille d'alcool en main, dansant sur le bureau au rythme des écouteurs qu'ils avaient dans les oreilles. Lentement, Tyler renversa sa bouteille en rond autour du bureau. Et la malice vint briller dans le regard brun. -Tyler ? -Je gagne quoi ? -Un strip en plus de la danse que je te dois. -Donne. Avec un sourire presque satisfait, elle lui tendit une boîte d'allumette sous les yeux terrifiés de leur classe. Les récompenses qu'elle devait lui donner l'importaient peu, le pari faisait souvent naître des choses splendides. Et puis, quand c'était lui qui lançait les paris, il ne se privait pas pour lui donner des récompenses amusantes. L'allumette craqua et tomba droit sur le cercle alcoolisé, qui prit feu presque instantanément, faisant hurler les élèves. Quand à Tyler et Lyndsey, ils se contentèrent de casser une fenêtre et de descendre le mur, du quatrième étage au sol. Attrapant son ami par le col, elle le tira avec elle. -Viens par là, je te dois des récompenses. Le soir même, elle reçut un appel qui la bouleversa autant que la mort de sa mère. -Milady… Mon père va déménager en Australie… »
« -J'attends toujours ma récompense, monsieur Tyler. -Ta récompense ? Pourquoi donc ? -Ca fait deux semaines que je sors avec cet abruti congénital. Pari tenu, je veux ma récompense ! -Calme-toi Milady, tu vas l'avoir. Mais d'abord, j'ai un autre pari pour toi. -Quoi donc ? -Embrasse-moi devant lui. -Eh ! Les baisers c'est dans les récompenses. -Pas cette fois. Soupirant, elle le serra dans ses bras en balayant la salle du regard, attendant que le jeune homme passe à côté d'eux en les regardant pour s'emparer presque brusquement des lèvres de celui qui était officiellement son meilleur ami. Comme l'autre restait figé à les regarder, elle se tourna vers lui. -Quoi, qu'est-ce que tu me veux ? -Bah on… on sort ensemble, quand même… -Dis-moi, trésor, t'es sûr de me connaître ? On t'a jamais parlé de mes paris ?
Prenant la main de Tyler, elle s'éloigna dans les couloirs avec lui. -Tu me dois deux récompenses, maintenant.-J'ai mentionné un récompense pour le baiser ? J'en ai pas le souvenir.Le fixant avec des yeux ronds, elle lui envoya un coup de poing dans le ventre. -Sale traître !Il se contenta de l'enlacer en murmurant à son oreille. -Mais tu m'aime quand même, non ? » ▬ Famille: Aucune autre famille notable
▬ Prénom : Lucy ▬ Pays : France ▬ Comment avez-vous connu le forum ? Je cherchais un nouveau forum. Sur un topsite. Lequel ? Allez savoir… ▬ Niveau Rp ? Tout dépend de vos critères… | Je dirais généralement entre 500 et 1000 mots (une cinquantaine de lignes ou un peu moins, je pense, mais là encore ça dépend). Sinon bah je fais du rp depuis 3 ans… | Et puis… jugez par vous-même, si vous voulez ? Ca ira plus vite.
- Spoiler:
Elle ne supportait pas ces larmes... Elle détestait le voir pleurer.. Pourquoi ? Elle n'en avait pas la moindre idée. Peu-être parce qu'avec le temps, elle s'était habitué à ce qu'il n'ait pas grandement de tristesse apparente.. Enfin qu'il ne pleure pas, en tout cas. Et puis elle n'aimait pas franchement les larmes, de manière générale. Qu'il arrête de pleurer ! Ça commençait déjà à l'énerver... Elle soupira. Cette nuit était trop compliquée, elle ne comprenait pas les trois quarts de ce qui se passait dans sa tête. Comment pouvait-on ne pas comprendre ses propres pensées ? C'était tellement illogique... Son regard, où la colère face à ses larmes commençait à empiéter, même très légèrement, sur sa compassion, croisa celui de son esclave. Et elle n'aima pas plus son regard que le reste. A croire qu'elle n'était jamais satisfaite... Elle détestait quand il la regardait de haut, elle détestait quand il avait l'air d'une loque ambulante... Ce qu'elle aimait, alors ? Qu'il soit normal, comme d'habitude quoi... Avec assez de volonté pour protester sans pour autant renier qu'elle était une "autorité supérieure", disons. Elle n'aimait pas la résignation, ni la contestation... Elle voulait juste le Nao habituel, pas besoin de chercher plus loin.
Puis il se calma... Un peu... Pour murmurer un simple mot... Arkie ne réagit pas, ses doigts se crispant une fraction de seconde . Elle n'aimait pas les excuses. Mais aimait-elle vraiment quelque chose ? Lui ? Non... elle ne l'aimait pas, elle avait besoin de lui. Juste besoin... Pourquoi ?... Une bête histoire de sang. C'est tout ce qui les liait, n'est-ce pas ? Elle garda le silence, qu'aurait-elle pu dire de toute façon ? Elle n'allait pas lui crier dessus en le traitant de faible lavette parce qu'il s'excusait. Même si elle le pensait. Elle ne voulait pas qu'il s'excuse, elle voulait simplement qu'il n'en parle pas. Elle voulait oublier ce qui s'était passé. Pas d'émotions, pas de sentiments... Pourquoi était-elle simplement incapable de s'y tenir ? Elle passa par réflexe sa main sur sa joue, essuyant les marques que la simple larme versée juste avant n'avait pas laissées, mais qu'elle sentait, presque brûlantes. Non. Non, elle ne s'était pas inquiétée, ou si peu... Non, il ne l'avait pas blessé, même pas atteinte un peu. Non, elle n'avait jamais versé la moindre larme... Sauf que plus elle essayait de s'en persuader, plus elle en doutait. Ses nerfs avaient simplement lâché. C'était la faim. Voilà, juste la faim. Ou le manque de son sang à lui, auquel elle semblait curieusement dépendante. Ça ne pouvait être que ça, n'est-ce pas ? Même si elle n'aimait pas les excuses, elle entendait clairement qu'il y tenait. Pourquoi les humains tiennent-ils tant à s'excuser pour des choses sans importance qui s'effacent sans difficulté de la mémoire, surtout d'une mémoire d'immortelle. C'est pas comme si cette nuit allait la marquer un tant soit peut. Demain, elle aurait déjà oublié... Elle serait obligée d'avoir oublié... Sauf que... Elle se posait trop de questions pour oublier. Pourquoi s'était-elle inquiété pour lui au risque de frôler la totale anémie ? Pourquoi avait-elle tenu à savoir ce qu'il avait ? Pourquoi, elle qui en avait tant l'habitude, avait-elle souffert des insultes à peines voilées qu'il lui avait crachées au visage ? Et pourquoi essayait-elle de le réconforter, là, à l'instant ? De manière plus générale... Pourquoi est-ce qu'elle l'avait laissé en vie ?
Elle observa le visage larmoyant et détruit de l'homme, fixant les larmes qu'il ne parvenait apparemment pas à arrêter. Pourquoi... Pourquoi ressentait-elle un sentiment de compassion, même minime, envers cet homme parmi les milliards qui habitaient la planète et qu'elle aurait tués sans aucune hésitation ? Pourquoi se refusait-elle à le tuer, alors qu'il lui tapait tellement sur les nerfs, alors qu'il était si faible ? Peut-être un semblant d'affection ? Comme celle d'un maître pour son animal de compagnie, sans doute. Elle n'en avait aucune idée, elle était tout bonnement incapable de définir la moindre chose qui pouvait se ranger dans les catégories "émotions" ou "sentiments". Arkie l'écouta parler, mais elle doutait de ce qu'il disait. Il avait peut-être abandonné les recherches, mais au fond, il voulait sûrement la revoir, sa soeur... Il n'avait sûrement pas abandonné l'idée de la retrouver, même par hasard, sinon il n'aurait pas mentionné l'abandon des recherches parmi ce qui le mettait dans cet état. Mensonge ou masque, elle n'eut ni le temps, ni l'envie de faire le moindre commentaire. Il mentait s'il le souhait, elle n'était pas franchement la mieux placée pour lui faire la morale.
Sa phrase suivante, par contre, atteignit Arkie plutôt directement, et son poing se serra totalement, la colère la faisant presque trembler. Non mais il rigolait là ?! Il voulait disparaître, en clair ? C'était quoi cette nouvelle lubie, encore ? Et puis, pourquoi il lui disait ça, à elle ? Il voulait qu'elle le tue ? Même pas en rêve ! Elle lui jeta un regard glacé, agacé voire assez proche de sa colère d'un peu plus tôt. Et, plus par réflexe qu'autre chose, la main qu'elle n'avait pas repliée alla le frapper. Elle le gifla, simplement, sans même y penser. Elle avait perdu le contrôle, un bref instant, juste assez longtemps pour cette claque qui était partie toute seule, et pour lui crier, son regard plus qu'énervé se figeant dans le sien :
-Je t'interdis de mourir !
Un ordre ? Peut-être bien... En tout cas l'ordre le plus sincère qu'elle ait proféré depuis qu'elle l'avait "à son service". L'un des seuls, d'ailleurs. Pourquoi cette interdiction ? Aucune idée, elle avait juste pété un câble, le temps d'un instant, le temps de dire une seule des choses qu'il lui semblait ressentir. Effectivement, elle ne voulait pas qu'il meure. Elle n'aurait su dire pourquoi, vu qu'elle ne tenait pas vraiment à lui, pas vrai ? Mais même ça, elle n'en était plus sûre... Sauf qu'elle refusait de se dire qu'un misérable humain, ou hunter qu'importe, puisse briser les trois quarts des traits et certitudes qu'elle s'était forgés en presque 900 ans. Catégoriquement impensable... Elle n'aimait personne, elle ne s'attachait à personne, elle ne prêtait attention à personne, elle ne tenait à personne... Mais elle eut beau se répéter la phrase plusieurs fois, elle n'arrivait pas à repousser le malaise qui la hantait. Mais c'était ridicule ! Ridiculement ridicule !
Elle ferma les yeux un instant, pour se calmer, pour se changer les idées, ou pour ne plus penser du tout, tant qu'à faire. Elle aurait du continuer à ne rien remarquer, continuer de ne pas avoir l'air de prêter attention à son malaise, et se trouver une victime au hasard des rues pour combler la soif qu'elle ne voulait pas rejeter uniquement sur lui... Voilà, quelle idée de vouloir discuter avec lui aussi? On ne discute pas avec un humain... On boit son sang, on le laisse se morfondre et il se tait. Oui, elle aurait sans doute fait ça avec... un autre ? Pourquoi celui-ci avait-il l'audace de bénéficier d'un traitement de faveur ? La vampire détailla son esclave, dans un long moment de silence, le visage marqué de larmes et sans aucune trace de sa récente gifle. Son cou qui ne gardait aucune cicatrice de la moindre morsures, pas plus que ses poignets ou quelque autre endroit... Comme si elle n'avait jamais bu la moindre goutte de son sang. Qu'avait-il de réellement différent d'un autre humain ? Ce sang, sans doute, qu'elle n'avait jamais trouvé ailleurs... Elle qui n'aimait que le goût de la peur d'habitude s'était comme prise de fascination pour le goût de son sang... C'était ça, tout simplement. C'est pour ça qu'elle ne pouvait se permettre qu'il aille mal. Parce que le peu de sang qu'elle lui prélevait quand il déprimait ne suffisait pas à combler sa dépendance. Et, s'empêchant de le fixer, elle se répéta sans cesse cette phrase pour l'imprimer dans sa cervelle et ne pas laisser place à d'autres possibilités... Non, les autres options ne lui plaisaient PAS, pas du tout. On oublie. Tout de suite.
▬ Code: | Code OK XD A.G. | (ne serait-ce que pour les codes mélioratifs qu'on nous donne à écrire xD)
Dernière édition par Lyndsey Kleydrow le Jeu 06 Jan 2011, 7:23 pm, édité 9 fois |
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