Pendant que je me balançais sur ma chaise, le professeur donnait tranquillement son cours. Je ne faisais rien de mal, et depuis l’autre jour où je lui avais répondu, il ne pouvait plus me voir. Quand j’avais une réponse, il m’ignorait royalement. Et quand je parlais avec un camarade ou avait les yeux qui se perdait dans le vague, il me réprimandait. Pff c’était vraiment naze. Un coup d’œil a l’horloge et je baillais déjà. Il restait 30 minutes de cours, mais moi, j’allais partir avant. A moi il ne me restait que 10 minutes. Pourquoi cette chance ! A cause de ce p*tain de professeur, je dois faire ma visite chez le psychologue. Rien que d’y pensais, ca m’énervait ! Qu’est-ce que je n’aimais pas aller chez le psy ! J’en avais ma claque de racontait ce que je voyais dans ma tête. De parlait de cette voix des causes de ce problème et surtout de parler pour rien dire alors qu’il sait déjà tout de moi !

5 minutes, j’avais déjà rangé toutes mes affaires dans mon sac. Je me tournais les pouces attendant que les 5 minutes passent. Bizarrement elles passaient d’une lenteur incroyable… J’en avais marre, je voulais que le temps passe vite pour enfin aller faire pas putain de séance de psy pour ensuite être libre de ma journée ! Car s’il croyait que j’allais aller à mes prochains cours, c’est vraiment qu’ils croient tous au père Noël ! Le professeur me regarda, puis, il baissa les yeux sur ma table pour constater que mes affaires étaient déjà rangées dans mon sac à dos. Levant à nouveau les yeux, il me toisa. Je ne quittai pas ses yeux des miens. Si il pensait un instant me faire peur, lui il ne croyait pas seulement au père Noël, mais aussi a la petite sourit voir le lapin de pâque aussi ! Tsss, qu’est-ce que je ne pouvais pas supporter cet homme ! Il me sortait par tous les trous possibles !

3 minutes, je me suis levé et doucement, j’ai marché jusqu’à la porte de la sortie. Il me regardait, d’ailleurs tous me regardaient. Ce disant surement que j’étais fou ! Et vous voulez savoir la vérité ? Ils avaient tous raison ! Je suis fou, malade la dedans, sous ma belle gueule d’ange, j’avais vraiment un problème. Surement que je n’allais pas guérir, je suis fou, mais j’en ai conscience. Mais malheureusement, en avoir conscience ne suffit pas à ne pas agir quand la Voix m’ordonne, quand la Voix me tente, quand la Voix me séduit. Le professeur osa me dire :

- Si vous n’allez pas vous assoir tout de suite Monsieur Eden, vous allez entendre parler de moi !

Je haussai les épaules, si je répondais, j’allais être vulgaire je le savais, je n’étais pas vraiment d’humeur du tout… Le professeur reprit la parole :

- Ou allez-vous Eden ?!
- Chez le psy pov’ Con.
- Pardon ?!

Je ne me retournai pas, je continuais d’avancer passant la porte, je refermai la porte assez violement, mais j’eu le temps de l’entendre dire encore une fois que j’allais avoir des problèmes avec lui. Pff, vraiment, cet homme n’est pas fait pour être professeur dans un établissement pareil. Les autres de la classe n’ouvrent pas leur bouche devant lui et pourtant, il n’a rien dans le pantalon. J’ai déjà vu pire que ca, il ne me fait pas peur.

Je marchais lentement dans le couloir, la vérité est que je ne veux pas aller voir ce psy, c’est toujours la même chose… Je n’aime pas quand tout ce ressemble. Ca m’énervais, tout m’énervais en ce moment et moi-même, je m’énervais a râler. Si j’avais été une fille, je pense que je serais surement dans ma semaine « tout pour la joie et la bonne humeur » comme disait si bien ma petite maman pour définir le faite qu’elle a ses règles. Mais le souci chez moi, c’est que quand je m’énerve, l’image apparait plus souvent, et la Voix arrivait quand la moitié de phase était remplit.

Me voilà devant la porte du psychologue. Sans frapper, je suis entré. J’me fichais pas mal de déranger et puis la logique voulait que c’était l’heure de mon rendez-vous alors, je n’avais pas a le déranger… Je débutai alors ma séance. Pour faire cours, je lui racontai ma journée sans mentir, il avait le droit d’avoir en récit la scène avec le professeur, il me regarda en soupirant me disant que ce professeur allait m’apporter des soucis, la vérité était que je n’en avais rien à foutre pour le moment. Je lui racontai aussi ce que je voyais dans ma tête et du lui répondre a la même question qu’il me demande : Ou en est la vase ? Bin, il se remplit de plus en plus… J’ai du lui représenté sur une feuille l’image de ma tête avec le tracé du niveau de sang dans le vase. Je faisais tout comme il me le demandait, répondais a toutes ses questions, je jouais le jeu, ne mentais pas. Tout ca pour le voir hocher la tête et gribouiller sur un bout de papier. Je pus voir en me penchant un peu, qu’il marquait « Très énervé, il faut se préparer à une nouvelle crise. » Pff, je savais qu’il avait raison et c’est ca qui m’énervait le plus. J’allais être un peu plus surveillé maintenant… Super pour le bal. Je me levai une fois le prochain rendez-vous donné. Et je sorti de la salle.

BOOM ! Je venais de percuter quelqu’un ! Baissant les yeux sur le sol, je remarquai que j’avais renversé une jeune demoiselle. Alors je lui pris la main pour l’aider à se relever. Je n’eu pas le temps de m’excuser car le Psy était venu à la porte et m’avais dit de retourner en cours ! MAIS BIEN SUR ! Lui aussi, il croit au papa noël ! Tous en faite. J’avais bin l’intention de m’excuser auprès de cette demoiselle que j’ai renversée !

Alors m’adossant un peu plus loin pour ne pas que le psy me repère, j’attendais les bras croisé et les yeux fermés la porte s’ouvrir. Je ne sais pas combien de temps je suis resté comme ça. Mais ca ne me dérangeait pas, j’aimais bien ca me retrouver seul avec moi-même. La porte s’ouvrit et cela me sorti de mes pensées. Alors me dirigeant à sa rencontre je lui fis un grand sourire :

- Au faite, je tenais à m’excuser de t’avoir renversée tout à l’heur !